L'école

  
Petit cœur perdu au milieu des géants
Grands beaux yeux bruns empreints d’étonnement,
Il reste là, tout seul, parmi les marronniers,
Dans la ronde infernale de tous ces écoliers.

Il ne connaît personne et c’est son premier jour,
Aucun ne vient à lui ni ne fait de détour,
Dans la grande récré qui n’en peut plus finir,
Il semble paniquer et voudrait bien s’enfuir.

Mais que fait-il donc là? Pourquoi est-il ici?
Pourquoi ce pensionnat? Pourquoi sont-ils partis?
Qu’a-t-il donc fait de mal qu’on le punisse ainsi?
Qu’on l’isole, qu’on l’écarte, qu’on lui gâche la vie?

C’est la cloche qui sonne, il va devoir rentrer,
Se mêler aux plus grands et s’y faire bousculer,
Obéir aux consignes, répondre sans faillir,
Petit  soldat courage, qui voudrait tant partir.

Dehors c’est autre chose… mais il n’a pas le choix,
Ils se sont séparés, il ne sait pas pourquoi,
Il n’a pas encor' l’âge des grandes discussions,
Il s’est plié c’est tout, brave petit garçon!

Une autre vie commence, il s’inquiète, il redoute,
Quels seront les dangers au travers de sa route?
La nuit vient de tomber, il remonte son drap,
Il a peur pour demain, tiens-bon petit soldat!


      

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