Le vent du Nord

Le vent du nord  m’a parlé de vous,
M’a surpris ce matin en me mordant le cou.
Il était comme fou, mauvaise nuit sans doute
Et pourtant bras ouverts, je lui barrais la route.

Il était tout chargé de cadeaux pour mon cœur,
Le son de votre voix, vos mains, votre chaleur,
Tel un grand Père Noel au meilleur de l’année,
Déversant tout un flot de bonheur à mes pieds.
               
Je ne refusais rien,  je prenais sans compter
Ces présents si précieux qui m’étaient adressés,
Votre regard, vos musiques, votre peau, votre odeur,
Et même s’il m’en coûtait vos méchantes humeurs,

Tout, je prenais tout vous dis-je, sans rien laisser,
Ni au temps, ni à personne, ni à demain ni au passé.
Rien n’aurait pu arrêter cette folle moisson,
Rien n’aurait su apaiser autant de déraison.

Tout s’était envolé, plus d’hivers, plus d’étés,
Le jour, la nuit, les heures, tout était effacé,
Votre être tout entier m’avait été porté,
Par un grand messager au meilleur de l’année.

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